Les 7 et 8 février ont eu lieu les Effervescences Paysannes. Il s’agit du séminaire de la SCIC Maison Paysanne de l’Aude, invitant l’ensemble des acteurs gravitant autour de la Maison Paysanne à se réunir pendant deux jours. Elles ont été organisées à Lézignan-Corbières, à la MJC.
Temps de convivialité et de travail, les journées alternaient entre séances en plénière et ateliers pour prendre le temps de cogiter sur des thématiques actuelles, portées par des paysan·nes et sur lesquelles la Maison Paysanne peut avoir une place. Une quarantaine de participant·es était présente pendant ces deux jours.
Au programme :
Vendredi matin était consacré au temps coopératif dans l’idée de découvrir ou d’en savoir plus à propos de la Maison Paysanne. Un temps de déambulation, suivi d’une histoire racontée à plusieurs voix a permis de replacer les acteurs composant la Maison Paysanne ainsi que son historique. Le jeu des alliances a été organisé afin de recréer du lien entre les participant·es et de favoriser les dynamiques entre les structures. L’image parle d’elle-même, pleins de pactes ont été réalisé !
Deux ateliers ont ensuite été organisé sur le vendredi après-midi : l’organisation d’un colloque autour de l’agriculture méditerranéenne et l’initiative foncière agricole citoyenne comme piste de solution face à la problématique de foncier agricole. Dans le premier atelier, il s’agissait de discuter et d’imaginer les contours d’un colloque imaginé au départ par le Comité Départemental de la Confédération Paysanne de l’Aude. L’une des questions posées à la Maison Paysanne est de savoir s’il y aurait la possibilité pour la SCIC de porter le colloque (financièrement et sur de l’animation). Objectif 2026 pour un colloque national voire international !
Concernant l’atelier sur le foncier, initié par des paysan·nes et l’association Chemin Cueillant, il y avait l’envie d’explorer des initiatives foncières agricoles et citoyennes existantes pour s’inspirer sur le territoire audois/ du minervois. Deux initiatives étaient représentées à l’atelier pour témoigner de leurs expériences : la foncière Elementaire et l’association Treilles communes. A l’issue de l’atelier est née l’envie d’avancer convrétement sur le sujet, avec une prochaine réunion programmée entre Chemin Cueillant, la Maison Paysanne et d’autres acteurs impliqués dans la réflexion.
La journée du samedi a été entièrement dédiée aux ateliers, avec un court temps de restitution en plénière à l’issue des séances.
Deux ateliers ont eu lieu le matin, l’un concernant la sensibilité des habitant·es d’un territoire face à l’impact climatique, et l’autre autour de la caisse d’alimentation de Lézignan. Le premier atelier s’est axé autour du contexte suivant : Au delà de la précarité économique, au delà de la difficulté de l’activité, il y a un basculement de notre rapport au monde, au vivant, au possible. Comment vivons nous ce changement climatique dans notre rapport sensible au au monde ? Quelle en est la résonance en nous ? Dans les petites choses du quotidien ? Dans les questions qui s’ouvrent ? Dans l’inattendu qui surgit ? L’atelier a été l’espace d’expression, d’écoutes et d’échanges des participant·es face à leur sensibilité sur la question du changement climatique.
L’atelier concernant la Caisse d’alimentation a choisi de travailler sur la prise en main et l’appropriation du projet de caisse d’laimentation par les participant·es. Après un temps de création d’illustrations et de sloggan un théâtre forum a été réalisé pour imaginer pleinement l’approche des habitant·es avec cette initiative. L’atelier s’inscrit dans la poursuite de la constitution de la caisse d’alimentation de Lézignan, et comme une seconde partie du sujet évoqué en spectacle le vendredi soir.
Deux ateliers ont également été réalisé le samedi après-midi. Le premier est au sujet des circuits-courts avec le contexte suivant : nous sommes en 2030, la plateforme logistique départementale pour approvisionner la restauration collective est créée, les citoyens consomment de plus en plus des produits locaux. La demande est croissante ! Comment nous sommes-nous organisés pour répondre à l’augmentation de cette demande ? Le compte rendu des échanges arrivent d’ici peu !
Le second est venu travaillé la question du genre en agriculture, particulièrement autour de la prise de conscience et d’action du genre dans les accompagnements. L’atelier à permis de revenir sur des éléments factuels afin de mettre en scène différentes façons d’imaginer des accompagnements en prenant en compte la question du genre. un temps de travail en sous-groupe à permis d’imaginer les petits pas à faire pour répondre à la thématique : motion pour les prochaines élections MSA, égalité des genres dans les représentations ou témoignages, mise en place de formations (mixte ou non mixte) ou encore l’aménagement d’outils et d’espaces adaptés à la personne, voilà déjà un bel échantillons d’actions à faire pour avancer !
Et pour ce qui est du vendredi soir ?
Un spectacle à été organisé en soirée, entre les deux jours de séminaire. Au programme : la conférence gesticulée de Mathieu Dalmais intitulée « De la fourche à la fourchette.. Non ! L’inverse! »
« A partir d’une analyse sur les réussites et échecs des alternatives agricoles et alimentaires, découvrez la réflexion qui amène à une Sécurité sociale de l’alimentation. »
La soirée a permis de discuter des initiatives de caisse d’alimentation de Lézignan menée à partir des travaux sur la Sécurité sociale de l’alimentation. Plus de 70 personnes ont eu l’occaison de voir le spectacle et d’assister aux échanges. Une conférence à retrouver également en ligne, pour celles et ceux qui n’auraient pas encore eu la chance de la voir !